10 otages exécutés par des rebelles
En Colombie, un groupe de rebelles a tué 10 otages, au moment où l'armée colombienne tentait de les libérer. Le gouvernement colombien a demandé à la France d'accueillir des prisonniers rebelles, car en échange les rebelles pourraient libérer des otages.
Depuis près de 40 ans, une guerre oppose le gouvernement de Colombie à des groupes armés rebelles, comme les FARC. Ces groupes, qui cherchent à prendre le pouvoir dans le pays, font la loi dans certaines régions. Cette guerre a déjà fait 200000 morts, et chaque année des milliers de personnes sont enlevées.
Avant-hier, les rebelles du groupe FARC ont tué 10 personnes parmi les centaines d'otages qu'ils détiennent depuis des années. Il s'agit d'un ancien ministre, d'un dirigeant de région et de 8 militaires colombiens. Les victimes ont été exécutées volontairement au moment où l'armée colombienne essayait de les libérer. Le gouvernement colombien avait en effet envoyé des soldats par hélicoptère dans la jungle où ces otages étaient détenus.
Parmi les otages restants figure Ingrid Betancourt. Avant d'être enlevée, cette femme avait été candidate à la présidence de la république en Colombie. Aujourd'hui, sa famille, qui se trouve en France, demande au président de Colombie de renoncer à libérer les otages par la force. Car ces opérations mettent sa vie en péril.
La France et la Colombie discutent actuellement d'une autre solution : la France pourrait accueillir sur son territoire des rebelles que l'armée colombienne a capturés. En échange, les rebelles pourraient libérer des otages, comme Ingrid Bettancourt.
Pour en savoir plus sur la Colombie, lis nos articles surIngrid Bettancourt (26 février 2002) et sur Alvaro Uribe, le président de Colombie, élu en août dernier.