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Capturés il y a plus de 5 mois par un groupe armée, 4 touristes européens viennent d'être libérés. Mais d'autres personnes sont toujours retenues en otage.
Il y a 2 semaines, le groupe Abu Sayyaf avait déjà libérés 6 otages dont 3 Françaises. Opposé au Gouvernement philippin, ce groupe armé réclame l'indépendance de l'île de Jolo où les otages sont retenus. Pour continuer sa lutte, il a besoin d'argent et enlève régulièrement des Philippins ou touristes étrangers avant de les relâcher contre une rançon.
Les 4 otages libérés devraient être transportés en Libye avant d'être remis aux représentants de leurs pays : la France, l'Allemagne et la Finlande. Ce pays d'Afrique a ainsi joué un rôle décisif dans la libération des otages. Le groupe Abu Sayyaf partage ainsi certaines idées avec le Gouvernement libyen, notamment sur la création d'un Etat fondé sur la religion islamique. De plus, la Libye a versé des sommes importantes (plusieurs dizaines de millions de francs) aux ravisseurs. Par cette aide, le Gouvernement libyen tient ainsi à améliorer son image, notamment auprès des pays européens. Car il est aujourd'hui tenu à l'écart par ces pays pour avoir commandé des attentats meurtriers en Europe dans les années 80 et 90.
Le groupe Abu Sayyaf détient d'autres otages dont 2 journalistes français. Leur libération devrait intervenir rapidement. Mais le Gouvernement philippin est méfiant. Car plusieurs dizaines de groupes armés sont installés dans l'île de Jolo. Et ils savent que le groupe Abu Sayyaf a reçu des sommes importantes pour libérer leurs otages. À leur tour, ils pourraient être tentés d'enlever des touristes étrangers pour obtenir une rançon…
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