Bouleversement politique après les attentats
Les Espagnols estiment que leur gouvernement ne leur a pas dit la vérité après les attentats qui se sont produits jeudi à Madrid. Et, hier, ils ont voté pour un parti d'opposition.
76% des Espagnols sont allés voter, hier, pour élire leurs députés. C'est 10% de plus qu'en 2000 pour les mêmes élections. Ils ont choisi de sanctionner leur gouvernement (de droite) en élisant des députés d'opposition (de gauche).
En effet, après les attentats de jeudi 11 mars à Madrid, le gouvernement avait déclaré que le responsable était l'organisation basque ETA en lutte contre le pouvoir espagnol depuis plus de 40 ans. Or ETA a annoncé qu'elle n'était pas responsable de ces attentats. Et Al-Qaïda, l'organisation terroriste à l'origine des attentats du 11 septembre aux Etats-Unis, a revendiqué l'attentat. De plus, 5 personnes, 3 Marocains et 2 Indiens, ont été arrêtés. Ils sont suspectés de faire partie d'Al-Qaïda et d'avoir des responsabilités dans les attentats.
Al-Qaïda explique qu'elle s'est attaquée à l'Espagne car ce pays soutient la guerre en Irak menée par les Etats-Unis. Mais le gouvernement espagnol avait décidé d'aider George Bush, le président américain, contre l'opinion des Espagnols, qui ne voulaient pas participer à cette guerre. Aussi les Espagnols estiment à la fois que leur gouvernement leur a caché la vérité sur les responsables des attentats du 11 mars et que ces attentats se sont produits car leur gouvernement a agi contre leur avis.
Désormais le parti de gauche a 164 députés (43% des voix) et le parti de droite (148 députés (37,47% des voix). C'est le parti de gauche qui formera le nouveau gouvernement.