Casques Bleus, soldats de la paix
Dimanche, les principaux pays ont décidé de donner plus de moyens aux soldats de l'Onu, l'organisation chargée de faire régner la paix dans le monde.
Aujourd'hui, près de 40000 Casques Bleus sont en mission dans 14 Etats. Leur tâche est souvent très compliquée et dangereuse. Ils doivent s'interposer entre des peuples qui se haïssent comme au Kosovo (en Europe de l'est) ou au Burundi (en Afrique). Ils sont aussi chargés d'aider les populations des pays en guerre en leur apportant des soins et de la nourriture. Ces militaires sont issus des armées d'environ 80 pays membres de l'Onu. Ils sont chargés d'appliquer les plans de paix proposés par l'Onu, l'organisation qui regroupe la plupart des Etats du monde.
Mais les Casques Bleus manquent d'hommes et d'équipements et se heurtent parfois à des adversaires supérieurs en nombre et en armement. En mai dernier, plusieurs dizaines d'entre eux ont été faits prisonniers par des groupes armés en Sierra Leone, un pays d'Afrique ravagé par une terrible guerre. Cette impuissance a choqué de nombreux citoyens et incité les chefs d'Etats à réagir. Ils viennent ainsi de s'engager à donner plus de moyens aux Casques Bleus pour qu'ils puissent mieux assurer leur mission.
Pour cela, il faut notamment de l'argent. Or, les ressources de l'Onu proviennent de ses pays-membres. Et le plus riche d'entre eux, les Etats-Unis, n'a toujours pas versé les 15 milliards de francs qu'il doit à l'Onu. Aujourd'hui, ce pays paye environ le tiers des sommes dépensées par l'Onu pour le maintien de la paix dans le monde. Mais il veut que sa part diminue. C'est pourquoi, le dirigeant de l'Onu, Kofi Annan, est inquiet. Il se réjouit de la décision de renforcer les Casques Bleus mais ajoute que les déclarations ne suffisent pas. Il reste maintenant à déterminer quels pays sont prêts à faire un effort supplémentaire pour renforcer les soldats de la paix.