Il n’y aurait aucune différence entre le déplacement d’un groupe d’animaux et celui d’une foule humaine. Depuis très longtemps, les scientifiques ont observé le déplacement des animaux. Ils savent que les moutons, comme les oiseaux migrateurs, ou encore les fourmis, se déplacent en groupe en suivant docilement quelques meneurs.
Les chercheurs anglais, qui ont mené le même genre d’étude sur des humains, ont fait marcher des hommes et des femmes de manière aléatoire dans une grande salle avec interdiction absolue de communiquer entre eux. Ils ont donné des consignes de déplacement à quelques-uns d’entre eux, les autres étant libres de se déplacer comme ils le voulaient. Les chercheurs ont remarqué qu’au bout d’un certain temps, tous les individus s’étaient spontanément organisés pour suivre ceux qui avaient des consignes, et sans s’en rendre compte. Ainsi, une minorité de personnes informées, pas plus de cinq pour un groupe de cent, suffit à diriger l’ensemble du groupe. Et plus la foule est importante, moins elle a besoin de personnes pour la diriger.
Ces informations seraient utiles pour prévoir le comportement des foules en cas de problème afin de mettre au point des stratégies d’évacuation efficaces.
Céline Bousquet