D’où ça vient ?

Le terme « exploration », vient du latin « exploratio ». L’exploration est l’action de découvrir une région, de parcourir un lieu dans un but précis, pour étudier et examiner sa flore et sa faune, des traces de vie humaine, par exemple. Depuis toujours, c’est en parcourant la planète, sur terre, sur mers ou dans les airs, que des régions inconnues ont pu être explorées. Désormais, grâce aux moyens technologiques très performants, de nouveaux territoires sont encore découverts et explorés, tout simplement depuis un bureau, assis devant un écran d’ordinateur !   

Que dit l’@ctu ?

En 2005, une équipe d’herboristes et de zoologistes tentait de repérer sur Internet des régions isolées du Mozambique, susceptibles d’abriter des espèces inconnues. Non seulement ils ont trouvé, mais ils ont aussi découvert des terres encore inexplorées jusqu’ici. Pas besoin de véhicules tout terrain, ni de matériels de grands baroudeurs, ce n’est qu’à l’aide de leurs ordinateurs que les chercheurs ont exploré virtuellement cette étendue forestière.

Il s’agit d’une forêt de 80 kilomètres carrés, d’où émerge une montagne de 1 700 mètres d’altitude. Rien ne permet d’affirmer avec certitude que cette zone n’a jamais été explorée. Mais, selon les observations des scientifiques, aucune trace d’activité humaine n’a été repérée. Cette région du globe, située au sud-est du continent africain, a pourtant été le théâtre d’une guerre civile entre 1975 et 1992. Les alentours sont dévastés, mais cette forêt est restée intacte.

Internet a également permis à des paléontologues de découvrir deux squelettes fossilisés d’hominidés datant de 1,78 million à 1,95 d’années, extrêmement rares. C’est en utilisant un site de géonavigation que les chercheurs sud-africains avaient pu repérer 500 grottes jusque-là non identifiées. Et c’est au cœur d’une de ces cavités qu’a été découverte une nouvelle espèce d’hominidé baptisée « Australopithecus sediba », un de nos plus vieux ancêtres. Il pourrait s’agir d’« une des plus importantes découvertes paléontologiques des temps modernes, révélant au moins deux squelettes partiels d’hominidés remarquablement conservés ».

Mais les nouvelles technologies et l’exploration à distance ont des limites. Google Earth, aussi performant soit-il, ne permet pas de scruter entre les feuilles des arbres pour découvrir des signes de vie ni d’étudier des ossements dans le détail. Les chercheurs britanniques et les paléontologues sud-africains ont dû se rendre sur place pour vérifier leurs découvertes et affiner l’exploration ! Un logiciel ne remplacera jamais de bons yeux d’experts !

Et toi, qu’en penses-tu ?

La question du jour :
Grâce à quel logiciel des chercheurs ont-ils découvert des squelettes fossilisés ?
1-Google Earth
2-Google map
3-Géo Google

Pour aller plus loin :
Article sur la forêt de Mabu au Mozambique.

Coline Arbouet