Des espèces contre les autres
Dans les îles Galapagos (Équateur), la faune locale est menacée par des espèces domestiques comme les chèvres, les chats et les chiens.

Situées dans l'océan Pacifique, les Galapagos figurent parmi les îles les plus isolées du monde. Elles abritent une faune exceptionnelle avec de nombreuses espèces endémiques, c'est-à-dire qui ne vivent pas ailleurs. En 1859, l'étude de ces espèces a aidé le scientifique britannique Charles Darwin à concevoir sa fameuse théorie de l'évolution. Selon lui, les espèces sont soumises à une sélection naturelle : seules survivent les espèces qui parviennent à s'adapter à leur environnement.
Au cours de leurs explorations, les navigateurs ont introduit de nouvelles espèces animales dans les Galapagos comme les chèvres, les chats et les chiens. Au fil des années, ces espèces se sont développées aux dépens des espèces locales. Les iguanes marins, les tortues géantes, les fous à pattes bleues ou les cormorans sont ainsi menacés. Pour les sauver, des campagnes de chasse sont organisées. Les dirigeants du Parc national des Galapagos envisagent d'éliminer tous les chiens, les rats, les chats, les porcs, les ânes… Plusieurs dizaines de milliers de chèvres ont déjà été abattues malgré les protestations d'une partie des habitants des îles. Car le commerce de la viande de chèvre constitue une ressource importante pour la population