Des espions dans la forêt
Pour observer la faune sauvage, les scientifiques s'aident de plus en plus d'appareils photos. Cachés dans la forêt, durant plusieurs semaines, ces appareils délivrent des informations inédites. Discrets, efficaces, ils sont en train de révolutionner nos connaissances de la faune sauvage.

Clic, clic, clic. En Asie, au Brésil, aux Etats-Unis…, des appareils photos espionnent les mystères des forêts les plus inaccessibles. Il est en effet impossible aux hommes d'être à l'affût des animaux des mois ou des années entières. La mission coûterait trop cher et serait trop risquée. Car les fauves ou les crocodiles sont une menace permanente pour l'observateur. De plus, les forêts sont souvent le siège de guerres entre tribus.
Au début du 20e siècle, les hommes ont donc eu l'idée de confier l'observation de la faune sauvage à des robots. Mais souvent, les appareils étaient détruits par la pluie ou les animaux. Et, surtout, ils filmaient n'importe quoi, n'importe quand, sans faire de sélection. C'est seulement aujourd'hui que des appareils perfectionnés permettent de recueillir des informations précises et fiables. Grâce à eux, les chercheurs ont découvert de nouvelles espèces. Ils ont engrangé des images d'animaux rares comme le rhinocéros de Sumatra. Et leur connaissance fine des habitudes des animaux leur permet de savoir où il est judicieux d'établir une zone protégée.
Les appareils photo savent aussi jouer les mouchards… Et on, par exemple, permis de débusquer les braconniers.
Braconnier : chasseur sans permis ou qui s'attaque à des espèces protégées.