Des villes sous haute surveillance
7000 gendarmes ont été mobilisés à Evian et Annemasse (Haute-Savoie), avec hélicoptères et mini-cameras. Ils doivent assurer la sécurité des chefs d'Etat, qui se réunissent à Evian. Tandis qu'Annemasse se prépare à des manifestations d'opposants.
Construit il y a un siècle pour le roi d'Angleterre Edouard VII, le luxueux hôtel Royal Parc d'Evian est sous très haute surveillance, comme le reste de la ville, au bord du lac Léman. Cet hôtel accueille en effet pour 3 jours les chefs d'Etat des pays les plus riches du monde. Et cette année, la réunion, appelée G8, suscite des craintes d'attentats terroristes. De plus, dans la ville voisine d'Annemasse, des manifestants du monde entier viennent protester contre la domination des pays riches sur la planète.
L'armée française a donc déployé les grands moyens pour assurer la sécurité. Depuis des semaines, des militaires patrouillent dans toute la ville. Ils ont même installé leur QG dans un collège: les élèves ont cédé la place à des gendarmes qui, toute la journée, surveillent la zone sur leurs écrans. Ils recueillent les images envoyées par les hélicoptères qui survolent les manifestations, mais aussi par des gendarmes infiltrés dans la foule. Ces gendarmes filmeront avec des caméras ultra-discrètes pouvant être dissimulées dans une branche de lunettes.
Malgré ce dispositif, les habitants d'Annemasse ont peur que les manifestations dégénèrent, comme à Gênes (Italie) il y a 2 ans, à l'occasion d'une précédente réunion du G8. Nombre d'entre eux ont préféré quitter la ville jusqu'à mercredi. Et les commerçants ont barricadé leurs boutiques.
Pour en savoir, lis notre article de l'année dernière sur le G8.