Défier la résistance du moustique
Une découverte importante a été faite dans la recherche contre le paludisme. Cette maladie transmise après une piqûre de moustique dans les pays chauds et humides, tue près de 3 millions de personnes chaque année.

Il n'y a pas de vaccin contre le paludisme. Cette maladie, appelée aussi malaria, ‘ mauvais air ‘ en italien, sévit dans les régions humides et marécageuses, à 90 % en Afrique. Un moustique femelle, l'anophèle, transmet un parasite à l'être humain en le piquant pour se nourrir de son sang. Aujourd'hui, les médicaments utilisés pour soigner le paludisme ont de moins en moins d'effet et les produits répulsifs ‘ anti-moustiques ‘ appliqués pour se protéger des piqûres ne sont plus efficaces. Le paludisme continue alors de faire des ravages : il tue un enfant toutes les 30 secondes en Afrique.
Il y a encore 3 ans, les scientifiques connaissaient à peine 10 gènes du moustique anophèle. Depuis, ils ont découvert 14 000 gènes de ce même moustique ! Ils ont identifié des gènes très importants : le gène permettant la transmission du parasite, le gène responsable de la résistance du moustique aux insecticides, le gène qui dicte l'attirance du moustique envers telle ou telle personne en fonction de son odeur… Les chercheurs en savent plus également sur les gènes du parasite qui ‘ s'invite chez le moustique ‘ pendant plus de la moitié de sa vie… Ils pourront alors comprendre ce qui lie le moustique à son parasite. Ces découvertes vont permettre aux chercheurs de mettre au point de nouveaux répulsifs réellement efficaces et de nouveaux médicaments pour soigner le paludisme.
Les gènes sont de minuscules éléments renfermés par les cellules des êtres vivants. Ils contiennent de nombreuses informations qui servent à faire fonctionner l'organisme. Le corps humain est par exemple programmé par plus de 30 000 gènes. Ils expliquent certaines caractéristiques comme la couleur de notre peau ou de nos yeux.