Emmanuelle Béart : “un enfant a toujours des droits”
L'opération Brikkado, dont les Clés Junior est partenaire, permet de récolter de l'argent pour les enfants du monde grâce à la vente de papiers cadeaux. Ces papiers ont été fabriqués avec des emballages recyclés, collectés par 9700 écoles en France. Emmanuelle Béart, actrice de cinéma et ambassadrice de l'Unicef, est marraine de l'opération.

Les Clés junior : Pourquoi avez-vous choisi de devenir ambassadrice de l'Unicef ?
Emmanuelle Béart : Il y a 6 ans, quand l'Unicef m'a appelée, j'ai aussitôt répondu oui. Car cela arrivait à un moment de ma vie où je voulais m'engager pour une vraie cause. Mais il était clair que je ne devais pas aller dans des pays dont on parle déjà largement dans les journaux. Ces causes sont dramatiques, mais elles n'ont pas besoin de moi pour être entendues. Avec l'Unicef, j'ai décidé de m'intéresser aux 'causes oubliées'. Celles dont on parle toujours sans jamais vraiment les voir disparaître : ces milliers d'enfants qui meurent chaque année par manque d'eau, par malnutrition, par mauvaise hygiène. Ces millions d'enfants et de jeunes femmes qui servent, comme travailleurs forcés, au développement économique de certaines nations.
Que faire pour améliorer cette situation ?
C'est un long travail sur les mentalités des gens et sur les hommes politiques. Tous les enfants du monde se ressemblent : une assiette remplie, un peu de soin et beaucoup d'amour suffisent. Mais quand les écoles ou les hôpitaux manquent, que les femmes travaillent dans les champs ou dans les usines plus de 15 heures par jour, les enfants meurent.
Et quand on est un enfant, en France, comment peut-on agir ?
En participant par exemple à l'opération Brikkado. Collecter des emballages usagés, les recycler, et que tout cela devienne un joli papier cadeau vendu au profit de l'Unicef, ce n'est pas grand-chose et c'est beaucoup, les chiffres le prouvent. Mais il suffit aussi d'apprendre la tolérance, la différence, sourire à celui qui n'est pas comme nous, essayer de le comprendre. Où qu'il naisse, un enfant a toujours des droits. À nous de les faire respecter, et de les enseigner aux dirigeants du monde entier sans froisser les cultures de chacun.
Lis la suite de l'interview d'Emmanuelle Béart, ainsi que l'article sur Brikkado, dans le n°316 des Clés junior.