Fermiers blancs contre fermiers noirs
Depuis le mois de février, au Zimbabwe, en Afrique, les fermiers noirs s'en prennent régulièrement aux fermiers blancs. Pour protester contre ces agressions, ces derniers ont décidé d'arrêter le travail pendant 3 jours.
De 1923 à 1980, le Zimbabwe, que l'on appelle alors la Rhodésie, est sous la domination de l'Empire britannique. De nombreux blancs y sont installés depuis la fin du 19e siècle. Ils y contrôlent le commerce et, surtout, l'agriculture qui représente l'une des principales ressources du pays.
En 1979, au prix d'une lutte très dure, le pays se libère de la domination anglaise et devient indépendant. Chacun espère que Blancs et Noirs pourront enfin vivre ensemble, en paix.
Mais aujourd'hui, les Blancs et les Noirs du Zimbabwe continuent de s'opposer. La communauté noire est la principale victime de la pauvreté et du chômage important qui frappe le pays. Même dans les campagnes, les inégalités sont criantes : les fermiers noirs cultivent de petites surfaces de terre, et les fermiers blancs de grands domaines. Tout cela a pour effet d'aggraver les tensions entre les 2 communautés.
C'est ainsi que, depuis le mois de février, certains fermiers noirs, soutenus par le président du pays, Robert Mugabe, se sont engagés dans une lutte pour reprendre 1600 des 4000 fermes que possèdent les fermiers blancs. Et, pour arriver à leurs fins, tous les moyens sont bons : destruction de matériel, agressions. Depuis le début des violences, 32 personnes ont été tuées, dont 6 fermiers blancs.
Alors, pour protester contre ces violences, les fermiers blancs ont annoncé qu'ils arrêtaient le travail pendant 3 jours. Dans un pays, où plus de la moitié des richesses est fournie par l'agriculture, cette décision ne passera sans doute pas inaperçue.