Le diable de Tasmanie est un marsupial, un mammifère carnivore de la famille des kangourous, qui ne vit que sur une île au sud de l’Australie, la Tasmanie. En voie de disparition depuis une dizaine d’années, ces diables sont très fréquemment victimes de tumeurs faciales, qui ont décimé la moitié de leur population. Une étude, réalisée sur des animaux morts et vivants, vient de révéler un taux élevé de produits chimiques sous la peau des marsupiaux qui pourrait être la cause de leurs cancers. Ces produits sont utilisés dans l’électronique pour réduire le risque de combustion d’objets du quotidien, comme les ordinateurs ou les téléphones portables. Mais ils s’avèrent être cancérigènes. Les spécialistes de l’environnement sont inquiets : comment cette espèce, qui vit sur une île relativement protégée et peu industrielle, a-t-elle pu être contaminée par de tels produits ? Les scientifiques tirent ainsi la sonnette d’alarme en expliquant que les composants polluants peuvent être largement diffusés dans l’atmosphère, risquant de contaminer les populations des zones lointaines et protégées.

Isabelle Pouyllau