Il y a dix jours, les moines bouddhistes et la population birmane manifestaient contre le pouvoir en place dans leur pays. En effet, depuis 45 ans, la Birmanie est dirigée par la force par des généraux. Mais loin d’entendre la révolte de la rue, les militaires ont choisi d’utiliser la violence pour mater la rébellion.
Pourtant, les membres de l’Organisation des Nations unies n’ont fait que « déplorer fermement l’utilisation de la violence contre des manifestants pacifiques », ce qui signifie qu’ils la regrettent mais qu’ils ne décident d’aucune sanction contre le pouvoir. Ils ont cédé aux pressions des gouvernements chinois et russes, qui estiment que cette affaire ne regarde pas les autres pays.
Officiellement, la répression des manifestations a fait treize morts. Le chiffre serait beaucoup plus élevé, selon les membres de l’opposition politique. Plus de 2 000 personnes ont été arrêtées ces derniers jours, pour la plupart des moines et des opposants politiques.
Tiphanie Truffaut