La Côte d’Ivoire en proie à la violence
Des soldats qui se révoltent, des hommes politiques assassinés, des quartiers incendiés par l'armée, des écoliers américains bloqués dans leur école… Depuis jeudi, le désordre règne en Côte d'Ivoire, où les combats ont fait plus de 270 morts. Mais qui provoque ces violences ?
La Côte d'Ivoire a longtemps figuré comme l'un des pays les plus paisibles et les plus prospères d'Afrique de l'Ouest. C'est en effet le 1er producteur mondial de cacao. Mais tout a basculé à Noël 1999, lorsqu'un chef militaire, le général Gueï, a pris le pouvoir par la force. Il a été chassé par son peuple 10 mois plus tard, et un autre président a été élu à sa place.
Mais la semaine dernière, les violences ont à nouveau éclaté. Certains soldats de l'armée se sont révoltés, et essayent de prendre le contrôle de plusieurs villes. Les habitants vivent donc dans la crainte de combats avec les soldats restés fidèles au gouvernement. Hier, une centaine d'écoliers américains étaient d'ailleurs bloqués dans leur classe à cause de tirs.
Le gouvernement accuse ces soldats rebelles de se faire aider par des étrangers. En riposte, il aurait fait incendier des quartiers abritant des travailleurs étrangers, originaires notamment du Burkina Faso, un pays voisin. Le gouvernement a également accusé le général Gueï d'avoir provoqué la révolte pour reprendre le pouvoir. Le général Gueï a été assassiné, chez lui, de même qu'un important ministre de l'actuel gouvernement. Les membres du gouvernement sont donc soupçonnés de profiter de cette révolte pour régler leurs comptes entre eux, et se débarrasser de leurs adversaires.