La défense de l’éléphant
Le commerce de l'ivoire, issu des défenses des éléphants est interdit depuis 1989 par la CITES, un programme international chargé de la protection de la faune et la flore sauvage. Pourtant il y a toujours un trafic d'ivoire en Afrique. Des mesures exceptionnelles vont être prises.

Il n'y a plus que 600 000 éléphants en Afrique. En 1930, ils étaient 5 millions. En effet, ces éléphants sont victimes du trafic de leurs défenses en ivoire. Ce matériau a beaucoup de valeur : il est sculpté et transformé en statuettes ou bijoux. Or, la CITES* a interdit le commerce de l'ivoire en 1989. Les pays d'Afrique du Centre et de l'Ouest étaient particulièrement visés par cette interdiction. Pourtant, 15 ans plus tard, les 8 500 saisies d'ivoire dans le monde montrent que l'interdiction n'a pas été respectée. En 2002, on recensait par exemple à Abidjan, capitale de la Côte d'Ivoire, 1 554 kilos d'ivoire dans 68 boutiques de la ville : ces produits, sculptés, sont souvent vendus aux touristes comme souvenir. Dans ce pays, comme au Sénégal, au Niger et bien d'autres, la surveillance de ce commerce est quasiment impossible : les habitants sont pauvres et beaucoup de policiers et de douaniers sont corrompus… Cependant, devant le nombre considérable d'éléphants qui disparaissent, la CITES a convenu de mesures très dures : chaque pays africain concerné doit adopter une loi interdisant la vente d'ivoire et veiller à son application. Si ces pays ne le faisaient pas, ils pourraient être victimes de sanctions commerciales. Les pays qui leur achètent des produits (bananes, café, cacao) pourraient cesser de le faire, ce qui diminuerait les richesses de ces pays africains.
saisies : quand les autorités confisquent une marchandise illégale.
corrompus : faire une chose malhonnête contre de l'argent
*La convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction qui réunit