La guerre de l’orthographe
Depuis 1998, l'orthographe allemande devient plus souple. Ce changement fait le bonheur des petits Allemands, mais pas des hommes politiques.

Les hommes politiques allemands ont des devoirs de vacances cet été : la réforme de l'orthographe.
Pourtant, tout le monde semblait d'accord avec les nouvelles règles : on a le droit d'écrire des mots avec 3 consonnes, comme ‘ schifffart ‘ qui signifie ‘ promenade en bateau ‘, autre exemple : la lettre B (prononcée SZ en allemand) est remplacée par un double s, ainsi, on n'écrit plus ‘ daB ‘ (la conjonction ‘ que ‘), mais ‘ dass ‘.
La nouvelle orthographe commençait à être introduite dans tous les documents de la vie quotidienne des Allemands : les journaux, les manuels scolaires, les formulaires administratifs… Seulement les hommes politiques ne sont plus d'accord avec cette réforme. En tous cas, une certaine partie d'entre eux. Des écrivains se joignent à leur mouvement pour refuser la réforme. Ils expliquent que seulement 38% des Allemands y sont favorables, et qu'il est difficile de maîtriser ces nouvelles règles.
Pour Günter Grass, le Prix Nobel de littérature allemand, cette réforme n'a pas de conséquences sérieuses, sauf pour les écoliers.
Ce genre de querelle sur l'orthographe est une aubaine pour les enfants allemands. S'ils font des fautes, ils peuvent dire qu'il s'agit de la nouvelle orthographe, qui n'a pas encore été adoptée !
Prix Nobel : Ce célèbre prix est l'héritage d'un industriel et scientifique suédois, Alfred Nobel (1833-1896), également inventeur de la dynamite. Dans son testament, il indique que sa fortune devra être utilisée pour récompenser, chaque année, la personne qui a apporté le plus de bien à l'humanité, dans 5 disciplines : la physique, la chimie, la médecine, la littérature et la paix.