La guerre des enfants lamas
Il y a 7 ans, un enfant a été désigné pour devenir panchen lama, une fonction élevée dans la religion bouddhiste au Tibet. Mais le gouvernement chinois l'a fait emprisonner. Il a choisi un autre enfant pour le remplacer, afin de mieux contrôler le Tibet.

Il y a 50 ans, la Chine a envahi le Tibet, une vaste région dans les montagnes de l'Himalaya. Depuis, le gouvernement chinois essaye de faire disparaître la culture et les pratiques religieuses des Tibétains. Il encourage de nombreux Chinois à venir habiter dans cette région. Aussi, il y aura bientôt plus de Chinois aux Tibet que de Tibétains.
A présent, le gouvernement chinois veut choisir lui-même les représentants du bouddhisme, la religion du Tibet. Pour cela, il n'hésite pas à se servir des enfants. Le chef religieux des Tibétains est en effet le dalaï lama. En dessous de lui, il y a le panchen lama. Et quand un panchen lama meurt, le dalaï lama désigne un enfant pour lui succéder. Il considère que l'âme du panchen lama s'est réincarnée dans cet enfant.
Ainsi, en 1995, le dalaï lama avait choisi Gendhun Choekyi Nyima comme futur panchen lama. Mais cet enfant a aussitôt été séquestré par les autorités chinoises, devenant le plus jeune prisonnier politique du monde. Pour le remplacer, les Chinois ont choisi un enfant de 12 ans, Gyaincain Norbu. Il est actuellement éduqué à Pékin, la capitale de la Chine, de sorte à devenir un panchen lama fidèle envers le gouvernement chinois. De plus, en tant que panchen lama, Gyaincain Norbu devra désigner le futur dalaï lama, lorsque l'actuel, aujourd'hui âgé de 67 ans, sera mort. Les Chinois espèrent donc choisir avec lui une personnalité docile, qui ne contestera plus la domination chinoise sur les Tibétains.
Se réincarner : Dans la religion bouddhiste, on croit à la réincarnation : lorsqu'un être vivant meurt, on considère que son âme se retrouve dans le corps d'un autre être vivant.