La paix se discute près de Paris
Comment mettre fin à la guerre en Côte d'Ivoire, et éviter qu'elle s'étende à d'autres pays africains ? La France a réuni pour 10 jours les chefs des camps opposés, pour les aider à signer la paix.
Au début de la semaine, le gouvernement ivoirien a conclu une trêve avec les groupes rebelles. Cela ne signifie pas que la guerre est terminée, mais cela va faciliter les discussions. Car la semaine dernière encore, une attaque de rebelles contre des soldats français avait fait 40 morts du côté des rebelles, et avait contribué à aggraver la situation.
Aujourd'hui commencent en effet des discussions importantes pour l'avenir de la Côte d'Ivoire. 32 chefs de guerre et hommes politiques ivoiriens sont arrivés en France pour discuter ensemble pendant 10 jours, près de Paris. Ils représentent les différents camps ennemis : les partis politiques qui se disputent le pouvoir et les 3 groupes de rebelles opposés au président Laurent Gbago et aux soldats qui lui sont restés fidèles. Ces rebelles occupent actuellement la moitié de la Côte d'Ivoire, et le pays risque d'être divisé en 2. Le lieu choisi pour les discussions, un centre où s'entraînent d'habitude des rugbymen, est suffisamment isolé pour leur permettre de se concentrer sur un seul sujet : la recherche de la paix.
La France, qui a gouverné en Côte d'Ivoire jusque dans les années 1960, a envoyé des militaires dans ce pays pour aider au maintien de la paix. Mais elle est accusée par les rebelles de soutenir le gouvernement ivoirien, et ses soldats sont la cible d'attaques. Il est donc important pour elle, comme pour les Ivoiriens, qu'un accord de paix soit enfin conclu, et respecté.
Trêve : interruption momentanée des combats pendant une guerre.
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