La pression monte au procès de Milosevic
L'ancien président de la Yougoslavie, Slobodan Milosevic, est jugé en ce moment pour des crimes très graves, commis pendant les guerres dans son pays. Au procès, des hauts dirigeants ont fait des déclarations importantes, qui prouvent que des massacres ont bien eu lieu.

Jusqu'en 1991, la Yougoslavie formait un seul pays, composé de plusieurs peuples : des Bosniaques, des Serbes, des Croates… Mais lorsque certains de ces peuples ont voulu devenir indépendants, le chef des Serbes, Slobodan Milosevic, est entré en guerre contre eux. Il voulait ainsi disposer du territoire le plus grand possible pour son peuple. De nombreux massacres ont été perpétrés, des villages ont été détruits, des personnes ont été déplacées et enfermées dans ces camps…
Aujourd'hui, Slobodan Milosevic n'est plus président. Il a été chassé par son peuple. Et il est jugé par un tribunal spécial pour ces crimes commis à partir de 1990, lors des guerres contre les Croates et les Bosniaques. Or, ces derniers jours, son procès a connu plusieurs rebondissements. Le président de la Croatie a accusé violemment Milosevic, disant qu'à cette époque il était prêt à tuer pour étendre son territoire. Mais Milosevic s'est retourné contre lui : il a accusé le président croate d'avoir également organisé de son côté des massacres et des déportations.
Ensuite, une ancienne dirigeante serbe, alliée de Milosevic, a reconnu avoir participé à des massacres dans 37 villages pendant la guerre en Bosnie. C'est la 1ère fois qu'un dirigeant aussi important se déclare coupable pour de tels crimes. À présent, cette ancienne dirigeante pourrait fournir des preuves accablantes contre Slobodan Milosevic.
Pour en savoir plus sur le procès de Milosevic et sur le Tribunal pénal international, qui le juge en ce moment à La HAye (Pays-Bas), lis notre article du 12 décembre 2002.