La révolte des affamés
Depuis une semaine, plusieurs villes d'Argentine ont plongé dans la violence. Poussés par la faim, les Argentins les plus démunis se rassemblent pour dévaliser les supermarchés. Ces manifestations ont fait au moins 24 morts, et ont poussé le président du pays à quitter le pouvoir.
À cause de conditions de vie de plus en plus difficiles, le peuple argentin a fini par laisser exploser sa colère. La révolte est surtout très forte chez les pauvres, qui représentent près de la moitié de la population. Ces derniers jours, les scènes de pillage se sont multipliées à travers le pays. Des gens affamés entrent en force dans les supermarchés et les magasins, et repartent avec des provisions sans les payer.
Le Gouvernement argentin a d'abord décidé de décréter l'état de siège. Ce qui signifie que la police aura des pouvoirs exceptionnels pour réprimer les manifestations. Malgré cette décision, les Argentins se sont rassemblés par dizaines de milliers dans les rues de la capitale Buenos Aires. Ils protestent contre la politique du gouvernement argentin, qui a fait plonger le pays dans la pauvreté. Finalement, face à ces événements, le président Fernando de la Rua a préféré démissionner. Il a quitté son palais ce matin en hélicoptère.
L'Etat argentin doit en effet rembourser une dette considérable de 950 milliards de francs (145 milliards d'euros). Et pour cela, il a choisi de mener une politique très sévère : augmentation des impôts, diminution des revenus pour les employés de l'Etat et les personnes âgées… Du coup, le nombre de pauvres et de chômeurs augmente de jour en jour.
impôts : somme d'argent que les citoyens d'un pays doivent verser régulièrement à l'Etat.