L’appel à l’aide de l’Afrique
Aujourd'hui se termine la conférence internationale sur le Sida à Durban en Afrique du Sud. C'était la première fois qu'une telle réunion se déroulait en Afrique, le continent le plus touché par cette maladie.
La 13e conférence internationale sur le Sida, qui s'est déroulée pendant une semaine en Afrique du Sud, était l'occasion pour les pays d'Afrique de lancer un cri d'alarme. 70 % des personnes contaminées dans le monde vivent en effet sur le continent africain. L'espoir de réduire la progression du Sida en Afrique passe par une meilleure information. Trop peu savent par exemple qu'il faut se protéger en utilisant des préservatifs lors de relations sexuelles.La lutte contre la maladie demande aussi un meilleur respect des personnes atteintes par le virus du Sida. Car certains malades sont rejetés. Ils ont donc du mal à oser chercher des informations et des soins.
De plus, la plupart des pays d'Afrique disposent de trop peu d'argent pour acheter les médicaments permettant de freiner le développement de la maladie (voir le journal du 12/07, dans la rubrique “anciens numéros”. Or, ces médicaments sont indispensables. Ils permettent par exemple de réduire considérablement les risques qu'une femme enceinte transmette le virus à son enfant. En effet, en donnant à une femme enceinte plusieurs médicaments pendant sa grossesse, pendant l'accouchement, puis en traitant pendant quelques jours le nouveau né, les risques que celui-ci soit atteint par Sida diminuent d'au moins 30 %.
Un espoir de plus en attendant la découverte d'un vaccin. À condition de trouver l'argent nécessaire pour que tous puissent bénéficier de ces traitements. Selon un institut de recherche britannique, il faudrait 420 milliards de F par an pour donner des médicaments aux 12 millions de personnes atteintes du Sida dans le monde. Cette somme représente 1/4 de l'argent dont dispose chaque année l'armée américaine.