L’Asie s’asphyxie sous sa pollution
Pendant la moitié de l'année, un gigantesque nuage de pollution recouvre le sud de l'Asie. On l'appelle le “nuage brun”. Il est dû au développement de la population et des industries. Et il a des conséquences très graves sur la santé des gens, et sur le climat du monde.
La zone qui, en Asie, va du Pakistan à la Chine est la plus peuplée du monde. Elle concentre 2 milliards d'habitants, soit 1 tiers de la population de la planète. D'ici 30 ans, ce chiffre doit passer à 5 milliards. Cette augmentation considérable de la population a des effets sur l'environnement. De plus en plus de gaz toxiques sont rejetés dans l'atmosphère par les camions, les industries, les habitants brûlent de plus en plus de bois et de charbon, pour se chauffer, pour faire vivre les cultures… A force de s'accumuler, ces poussières et ces gaz ont formé un gigantesque nuage de pollution, épais de 2 à 3 kilomètres. Ce nuage, surnommé “nuage brun” par les scientifiques, s'étend sur une surface grande comme les Etats-Unis. Il dérive au gré du vent et des saisons, et stagne ainsi d'avril à octobre au-dessus de cette population de 2 milliards d'habitants.
Les effets de ce nuage sont inquiétants. Les pluies se font plus rares, et la lumière du Soleil atteint difficilement le sol, ce qui empêche les cultures de se développer normalement. Depuis 10 ans, sans doute à cause de cette pollution, on constate également des dizaines de milliers de décès parmi les gens jeunes des grandes villes. Or, ces pays sont déjà très pauvres. L'Onu vient de publier un document très alarmant sur les conséquences de cette pollution. Le climat pourrait s'en trouver bouleversé dans les autres pays du monde.