Le portrait de Le Corbusier
Je m’appelle
Charles-Édouard Jeanneret, mais j’ai choisi un pseudonyme « Le Corbusier ». C’était le nom de mon grand-père.
Je suis né
Le 6 octobre 1887 à La Chaux-de-Fonds en Suisse. J’ai une enfance heureuse et je me destine à faire le même métier que mon père : horloger. Mais je ne tiens pas en place pour faire ce travail méticuleux. Alors, j’entreprends de nombreux voyages qui vont nourrir mon inspiration et mon goût pour toutes les formes d’art.
Mon métier
Je suis peintre, sculpteur, décorateur… Et je suis surtout architecte. Je dessine des villas, des immeubles et je réfléchis même à un projet de ville de trois millions d’habitants ! J’écris surtout. Des livres où j’explique ce que doit être l’architecture selon moi : un art au service des hommes, qui allie fonctionnalité et bien-être.
Mon activité préférée
Imaginer et concevoir des logements confortables et fonctionnels pour que les habitants s’y sentent bien, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Réalises-tu qu’autrefois les habitations en ville étaient souvent des taudis, sans eau courante, sans radiateurs, sans lumière ? Les gens s’entassaient dans des endroits sombres et humides, sans aucun espace extérieur pour faire du sport, ou pour que les enfants puissent jouer…
Ce que j’ai fait
J’ai dessiné des habitations très critiquées à l’époque, qui paraissent « folles ». Mais je suis le premier architecte à comprendre qu’un logement n’est pas une « boîte » dans laquelle on dort et on mange. C’est un lieu de vie qui nécessite de la lumière, de la verdure, de l’espace, du confort. Il faut des commerces à proximité, et des lieux pour apprendre, se distraire, faire du sport, se rencontrer entre voisins…
Pour mettre mes idées à exécution, j’ai été un pionnier dans l’utilisation du béton, un matériau très robuste et qui isole du chaud, du froid, du bruit. Imagine la réaction des gens à une époque où l’on construisait encore beaucoup en pierre ou en bois…
J’ai dressé certains de mes immeubles sur pilotis. J’ai ouvert d’immenses et longues fenêtres, multiplié les toits plats en terrasse, bien différents des toits traditionnels, en pente.
Aujourd’hui, certains m’accusent d’avoir inspiré les cités modernes avec leurs tours de béton inhumaines. Mais pour beaucoup, je reste un visionnaire. J’ai deviné qu’un nombre grandissant de personnes allaient devoir vivre dans des immeubles, en ville. Il fallait donc inventer une autre façon de construire pour que tout ce monde-là cohabite au mieux dans ces grands ensembles.
Mon œuvre
La Cité radieuse à Marseille est ma réalisation la plus connue, avec 326 logements spacieux et lumineux. À l’intérieur même de l’immeuble, j’ai conçu une rue commerçante qui occupe tout un étage. Et sur le toit terrasse, j’ai installé une école, un gymnase, un théâtre et même des collines artificielles pour les enfants ! Je voulais que les habitants puissent monter sur le toit, pour contempler la mer et profiter du soleil.
Au début, les Marseillais m’ont traité de fou. Ils disaient que c’était « la maison du fada ». Mais aujourd’hui, les appartements de la Cité radieuse se vendent à prix d’or et je suis considéré comme l’architecte le plus important du 20e siècle.
Mon nom figure
Sur 12 établissements scolaires ! Il est vrai que je n’ai jamais oublié les enfants dans mes projets de construction. Gymnases, cinémas, espaces verts et… bien sûr écoles. Les enfants sont les adultes de demain. Il faut en prendre soin.
Le quiz du jour :
Dans le cadre de cette série, retrouve les portraits de :
> Jules Ferry
> Louise Michel
> Jean Jaurès
> Lucie Aubrac
> Julie-Victoire Daubié
> Claude Debussy
> Georges Brassens
> George Sand
> Victor Hugo
> Simone Veil
> Marie Curie
> Emile Zola
> Louis Pasteur
> Henri Matisse
> Voltaire
> Albert Camus
> Jacques Prévert
> Henri IV