Le mot
Fraude vient du latin « fraus » qui veut dire tromper. « Fraus » est le nom de la déesse romaine de la trahison et de la tromperie. La fraude, c’est l’action de tricher. Cette tromperie est punie par la loi.

L’actu :
En Iran, les partisans de Moussavi crient à la fraude. À l’annonce des résultats, les Iraniens, en majorité les plus jeunes, sont descendus dans la rue pour protester. Des heurts violents ont éclaté entre la police et les manifestants. Le président sortant Ahmadinejad a été réélu avec 63,3 % des voix contre 34 % pour son principal opposant Hossein Moussavi. Les manifestants criaient dans les rues : « Mort au dictateur ! »

Depuis plusieurs semaines, il flottait en Iran un souffle de liberté. Un climat atypique dans un pays dirigé selon des lois musulmanes très strictes et où la liberté de la presse n’existe pas. Cet espoir de changement était incarné par le candidat à la présidence Hossein Moussavi. Ses partisans arboraient tous la couleur verte de l’espoir.

C’était sans compter sur la société iranienne et son système politique. Les candidats à la présidence sont choisis par le guide suprême de la révolution l’ayatollah Ali Khamenei. Ce chef religieux a le dernier mot en Iran. Malgré la demande de Moussavi d’annuler ce scrutin pour irrégularité, il a donné sa bénédiction au président réélu.

Quant à Ahmadinejad, il mène, depuis sa première élection en 2005, une politique très populaire. Son discours contre l’Occident rassure une bonne partie du peuple. Pour beaucoup, il est celui qui peut tenir tête à Barack Obama, le président des États-Unis.

Cependant, il y a quarante-huit heures, un tiers de la population s’est prononcé contre cette politique qu’il juge néfaste pour le pays et trop fermée sur l’Occident.

Un souffle de liberté qui n’est peut-être pas près de s’éteindre, dans un pays où plus de la moitié de la population a moins de trente ans.