Le mot :
« Putsch » est un mot allemand « Putsch » qui signifie « échauffourée ». C’est le renversement d’un gouvernement par un groupe de personnes. On parle aussi de coup d’État.

L’actu :
Dimanche matin, des militaires ont arrêté le président du Honduras, Manuel Zelaya, à son domicile. Ils l’ont immédiatement conduit dans un pays voisin, le Costa Rica. Quelques heures plus tard, Roberto Micheletti était nommé président du Honduras par les députés, les membres du Parlement.

Manuel Zelaya a déclaré, à Telesur, la chaîne de télévision du Costa Rica, avoir été victime d’un « enlèvement » et d’un « coup d’État ».

Ce putsch est survenu juste avant le début du référendum (une consultation populaire) organisé par Manuel Zelaya. Ce dernier, désirait changer un article de la Constitution— ensemble des lois qui dictent comment un pays doit être gouverné—pour pouvoir se présenter une deuxième fois aux élections. Au Honduras, le président est élu pour un seul et unique mandat de quatre ans.

Malgré l’opposition du Congrès (les personnes chargées de voter les lois), des militaires et du Parlement, le chef d’État a décidé de poursuivre ce référendum. La veille, il a même renvoyé le chef des militaires, car ses derniers refusaient de distribuer le matériel de vote.

Depuis le milieu de la semaine dernière, un climat de crise politique règne. Il y a d’un côté ceux qui veulent que le chef d’État puisse être réélu et de l’autre ceux qui s’y opposent en déclarant que l’on ne doit pas changer la Constitution.

Près d’un millier de manifestants se sont réunis, dimanche soir, devant la présidence pour réclamer le retour de Manuel Zelaya. Des soldats ont tiré des coups de feu pour disperser les manifestants. Un couvre-feu de quarante-huit heures – obligeant la population à rester chez elle – a immédiatement été déclaré par le gouvernement.
 
L’Union européenne (UE) et l’Organisation des États américains (OEA), dont les États-Unis font partie, ont fermement condamné ce coup d’État militaire organisé par le Congrès.