Le ciel mis en vente ?
Deux fois par an, les compagnies aériennes se partagent le ciel : elles se répartissent les horaires de vol, limités pour des questions de sécurité. L'Union européenne propose qu'une partie de ce partage se fasse par une vente aux enchères, qui attribuerait certains horaires au plus offrant.
Le ciel est embouteillé. En France, le pays où passe le plus grand nombre de vols européens, 7000 avions survolent chaque jour le territoire. Pour éviter les accidents, chacun dispose d'un horaire de vol minuté de façon précise. De plus, le trajet de chaque avion doit être minutieusement suivi par les contrôleurs aériens. Or, l'avion devient un mode de transport de plus en plus utilisé et le nombre de vols ne cesse d'augmenter. Aussi, les compagnies aériennes se livrent à une lutte sans merci pour obtenir le plus d'heures de vols possibles.
Jusqu'à présent, ces horaires de vols étaient distribués 2 fois par an, par un organisme international. Les compagnies les plus anciennes, souvent les plus importantes, recevaient automatiquement les horaires qu'elles possédaient déjà et qu'elles ont correctement utilisés. Ce sont donc elles qui obtiennent le plus grand nombre d'heures de vol.
Ce système laisse peu de place aux nouvelles compagnies ou aux compagnies plus petites, qui détiennent des horaires réduits qu'elles ne peuvent alors pas augmenter. Aussi, l'Union européenne (UE) propose qu'une partie des horaires de survol du ciel européen soit revendue aux enchères. La compagnie qui propose le meilleur prix les emporterait et les conserverait pour une période de 10 à 12 ans.