Le Rwanda ne peut pas oublier
Le Rwanda, petit pays d'Afrique centrale, organise aujourd'hui une cérémonie en mémoire du génocide, déclenché il y a 10 ans. Entre avril et juillet 1994, près d'un million de personnes, principalement des Tutsis, ont été tuées dans d'atroces conditions.
Un génocide n'est pas seulement une guerre ou un massacre. C'est un projet qui consiste à éliminer tout un peuple, en raison de ses origines, de sa religion ou de ses opinions. Au Rwanda, en 1994, a ainsi eu lieu le 4e génocide du 20e siècle, après le génocide arménien (1915-17), le génocide juif (1939-45) et le génocide cambodgien (1975-79).
Les massacres ont commencé le matin du 7 avril 1994, au lendemain d'un attentat contre l'avion du président de l'époque. Très vite, ils se sont étendus à tout le pays. Car ils étaient programmés depuis longtemps par les dirigeants rwandais, membres du peuple hutu. L'attentat contre leur président n'était qu'un prétexte. L'objectif était d'éliminer le peuple tutsi. Pour cela, des machettes avaient été distribuées aux villageois, et une grande partie de la population s'est livrée aux massacres. Le génocide s'est terminé 3 mois plus tard, quand des combattants tutsis ont pris le pouvoir.
Aujourd'hui, les Rwandais commémorent cet événement par une grande cérémonie dans un stade de la capitale Kigali. Des centaines d'enfants vont former les mots “plus jamais ça”. Les pays étrangers comme la France, la Belgique ou les États-Unis sont invités. En France, 1 minute de silence est prévue dans tous les lieux publics. Mais les Rwandais gardent une profonde rancune envers ces pays, car ils n'ont rien fait pour empêcher le génocide.
Lis aussi notre page consacrée au Rwanda dans le prochain numéro des Clés de l'actualité junior, à paraître demain (n°324).