Le terrorisme basque revient en force
Les Espagnols n'avaient pas connu une situation aussi dramatique, à cause du terrorisme basque, depuis les années 1970. L'organisation armée ETA a déclaré avoir commis 12 attentats en 2 mois et demi.
Il y a une trentaine d'années, l'Espagne avait connu une série d'attentats très meurtiers, commis par l'organisation terroriste basque ETA. Ce groupe armé réclamait alors l'indépendance du Pays Basque, une région de l'Espagne. À cette époque-là, l'Espagne n'était pas un pays démocratique, et le Pays Basque n'avait que très peu de libertés par rapport aux dirigeants espagnols.
Depuis, le Pays Basque, tout en continuant de faire partie de l'Espagne, bénéficie d'une certaine autonomie. C'est-à-dire que les hommes politiques basques ont le droit de prendre eux-mêmes des décisions sur un grand nombre de sujets. Pourtant l'ETA continue de frapper. Elle exige une indépendance totale du Pays Basque. Et pour faire céder le Gouvernement espagnol, elle n'hésite pas à assassiner.
En 1998, l'ETA avait annoncé qu'elle faisait la paix. Mais cette trêve n'a duré que 14 mois. Selon certains, l'ETA en a surtout profité pour reconstituer ses forces, et pour convaincre tous les partis basques, qu'ils soient violents ou non, de s'allier avec elle. Aujourd'hui, l'ETA estime que le Gouvernement espagnol n'a pas répondu à ses demandes. Il a certes accepté de dialoguer, il a transféré certains prisonniers basques plus près de chez eux, mais cela ne lui suffit pas. Alors les attentats ont repris de plus belle. Et ils sont plus meurtriers que jamais. Hier, l'ETA a reconnu qu'elle en avait commis 12 au cours de ces 3 derniers mois, dont 2 ayant fait 2 morts. En plus, il s'agissait d'hommes politiques qui ne faisaient pas spécialement partie de ses opposants les plus acharnés.
Face à cette violence, la population espagnole est dégoûtée. Au Pays Basque, les habitants se rassemblent pour manifester leur tristesse et leur colère après chaque assassinat. Le Gouvernement a décidé quant à lui de renforcer la présence de policiers pour essayer d'éviter de nouveaux attentats.