La Russie a récemment reconnu l’indépendance de deux régions de Georgie : l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie. Les Georgiens, qui ont voulu récupérer ces provinces, se sont heurtés à la Russie. Cette dernière n’a pas hésité à envoyer ses soldats pour soutenir les Ossètes et les Abkhazes. Pour les Occidentaux, cette intrusion de la Russie est inadmissible : aucun pays ne peut briser l’unité d’un autre pays.
Hier, donc, les pays de l’Union européenne se sont réunis pour savoir quelle attitude commune adopter face à la Russie. Les 27 souhaitent réagir, mais la décision est délicate : l’UE et la Russie sont des partenaires commerciaux très importants. La Russie est, notamment, le premier fournisseur de gaz et de pétrole de l’Union européenne. Et l’Union européenne vend à la Russie des équipements de transport, des produits chimiques, des produits agricoles… Difficile de se fâcher avec un allié pareil !
L’Union Européenne, actuellement présidée par Nicolas Sarkozy, s’est pourtant montrée plus ferme que prévu à l’issue de la réunion exceptionnelle de lundi. Les 27 ont condamné fermement l’agression militaire de la Georgie. Ils ont condamné la reconnaissance par la Russie de l’Ossétie et de l’Abkhazie. Ils ont surtout infligé une sanction concrète en mettant fin à un accord de partenariat avec la Russie : en clair, l’aide de l’Union européenne à la Russie est bloquée, tant que la Russie n’a pas totalement retiré ses soldats de Georgie.