Un voilier de luxe, deux skippers français : une cible idéale pour les pirates qui croisent au large de la Somalie, pas d’Afrique de l’Est. Mardi, les deux skippers français ont été abordés par des pirates et, depuis, ils font route vers Eyl, un petit village de la côte somalienne, le « repère » de ces derniers. Ainsi, à Eyl, d’autres équipages otages attendraient le versement d’une rançon pour être libérés. En effet, la piraterie rapporte gros au large de la Somalie, une des côtes les plus dangereuses au monde avec celle de l’Indonésie et des Philippines en Asie du Sud Est. La Somalie, pays très pauvre, n’a pas de police maritime pour protéger les bateaux. C’est au large des côtes de ce même pays qu’en avril dernier les trente personnes de l’équipage du Ponant, navire de luxe français, avaient été prises en otages. Depuis, l’ONU a adopté, le 2 juin, une nouvelle règle permettant l’entrée de navires de guerre dans les eaux territoriales somaliennes pour traquer les pirates. Car, selon le Bureau maritime international (BMI), 24 attaques de piraterie ont eu lieu au large de ces côtes au cours du premier semestre 2008. Une frégate de la marine nationale, qui croise dans ces eaux, et les militaires français stationnés à Djibouti sont « prêts » à une éventuelle « mission » pour libérer les deux skippers, selon le chef des armées françaises.

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