Les diamants de la guerre
En Sierra Leone, une guerre oppose depuis 9 ans l'armée à un groupe rebelle. Les 2 camps combattent pour le pouvoir et, surtout, pour le contrôle des mines de diamants qui sont la principale richesse de ce pays. Pour tenter d'apaiser cette guerre, les Nations unies ont décidé d'interdire la vente des diamants de Sierre Leone dans le monde.
Depuis 1991, des combats cruels opposent l'armée de Sierra Leone à un groupe rebelle, le Front révolutionnaire uni ou RUF (voir Clés Junior 250). Ces 2 camps luttent pour le pouvoir et les richesses du pays qui regorge de diamants. Ainsi, en juillet 1999, le chef du Ruf, Foday Sankoh, avait accepté un accord de paix. Car celui-ci lui offrait en particulier une partie du contrôle des mines de diamants.
Depuis le début de la guerre, des villages envahis par ses troupes ont été détruits et transformés en mines. Et les enfants, capturés par les rebelles pour les forcer à combattre ou à travailler dans les mines n'ont pas été relâchés après l'accord de paix qui n'a jamais été appliqué. Car le RUF, qui contrôle désormais près de 90% des mines, a besoin de main d'oeuvre pour les exploiter. Ces ressources permettent aux dirigeants du RUF de s'enrichir et d'acheter des armes pour poursuivre leur combat.
Pour essayer de mettre fin à la guerre, les Nations unies ont donc décidé d'interdire la vente des diamants de Sierra Leone. Normalement, les diamants provenant de Sierra Leone vendus à l'étranger doivent être accompagnés d'un document officiel certifiant qu'ils sont passés par les services du gouvernement. Mais le RUF échappe à ce contrôle. Les acheteurs, subjugués par la qualité des diamants de Sierra Leone, se contentent souvent de faux papiers. L'interdiction de vente des diamants Sierra leonais par les Nations unies risque donc d'être difficile à mettre en oeuvre.
Nations unies : organisation regroupant la plupart des pays du monde.