Les éléphants à nouveau menacés
Totalement interdit au début des années 1990, le commerce de l'ivoire reprend peu à peu. L'organisme qui s'occupe des animaux menacés a autorisé mardi 3 pays d'Afrique à vendre une partie de leurs stocks de défenses.

Depuis le début du mois, une réunion se tient au Chili pour discuter du commerce des animaux sauvages menacés de disparition, comme la baleine ou l'éléphant. Cette réunion, baptisée CITES, rassemble 160 pays du monde. Parmi aux, 5 pays africains ont demandé à pouvoir vendre leurs stocks de défenses d'éléphants. La Zambie, le Zimbabwe, l'Afrique du Sud, le Botswana et la Namibie disent disposer de 90 tonnes d'ivoire.
Finalement, la CITES a donné cette autorisation à 3 d'entre eux : l'Afrique du Sud, le Botswana et la Namibie. La demande de la Zambie et du Zimbabwe a par contre été refusée. Car la situation politique de ces pays est jugé trop instable pour permettre un commerce dans des conditions légales.
Cette décision concerne principalement les défenses d'éléphants morts de façon naturelle. Mais elle va aussi encourager le massacre d'animaux en liberté par des braconniers. Déjà, en 1997, 3 pays avaient obtenu le droit de vendre une partie de leur ivoire, et cela avait provoqué une reprise de la chasse illégale dans ces pays. Les défenseurs des animaux espéraient pourtant que le CITES reviendrait à une interdiction complète du commerce de l'ivoire, comme en 1990. Désormais, ils s'attendent à voir de nouveau des éléphants tués pour leurs défenses.
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