Les médicaments au centre des discussions
Depuis hier, une grande conférence réunit 142 pays à Qatar, au Moyen-Orient, pour discuter du commerce dans le monde. Les pays qui fabriquent des médicaments risquent de s'opposer aux pays pauvres, qui réclament un meilleur accès aux traitements.
L'Organisation mondiale du commerce (OMC), qui regroupe la plupart des pays du monde, a pour but de faciliter le commerce entre les pays. Régulièrement, de grandes conférences sont organisées, où les pays signent des accords et fixent des règles sur le commerce des marchandises. Mais les conférences de ces 2 dernières années ont provoqué à chaque fois d'importantes protestations et manifestations. Car de plus en plus d'opposants considèrent que les règles de l'OMC sont défavorables aux pays pauvres.
Cette fois, la conférence a lieu à Qatar, un petit pays du Moyen-Orient voisin de l'Arabie Saoudite. Les manifestants anti-OMC ne devraient pas être au rendez-vous, car il leur est plus difficile de se rendre dans ce pays. De plus, pendant 4 jours, la capitale, Doha, est sous haute surveillance policière.
2500 personnes, représentant 142 pays, ont commencé à discuter de différents sujets. Mais parmi ceux-ci, la question des médicaments risque de bloquer les discussions. Plusieurs pays qui produisent des médicaments, comme les Etats-Unis ou la Suisse, s'opposent en effet à une soixantaine de pays, notamment africains. Car, hormis dans certains cas, une règle interdit de fabriquer des imitations de médicaments lorsqu'ils ont déjà été inventés. Les pays pauvres aimeraient que cette règle soit assouplie, afin de pouvoir acheter ailleurs ou fabriquer eux-mêmes les médicaments nécessaires pour soigner certaines maladies, comme le sida. Car ceux que leur vendent les pays riches sont souvent trop coûteux.
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