Les opposants signent un accord à Paris
Après 9 jours de discussions à Paris, les différents camps qui se font la guerre en Côte d'Ivoire ont réussi à se mettre d'accord. Ils ont promis de créer un nouveau gouvernement, qui comprendra des chefs rebelles.

Depuis septembre, la Côte d'Ivoire est déchirée par des conflits qui opposent l'armée fidèle au président Laurent Gbagbo à des troupes de soldats rebelles. La France, qui a dirigé ce pays jusqu'en 1960, a proposé son aide. Elle a organisé des discussions entre les différents camps ennemis, près de Paris, à l'écart des combats, pour les amener à trouver une solution de paix. Et finalement, un accord a été signé.
Selon cet accord, le président Laurent Gbagbo reste toujours au pouvoir, mais il devra gouverner côte à côte avec ses opposants, les représentants des différents camps rebelles qui pourtant veulent le chasser. Ce nouveau gouvernement devra voter de nouvelles lois en faveur des habitants de Côte d'Ivoire originaires des pays voisins. Par exemple, en les autorisant à devenir propriétaires de terrains. Les adversaires du Président l'accusent en effet d'avoir attisé la haine et la colère en Côte d'Ivoire, en refusant de considérer comme de vrais Ivoiriens une certaine catégorie de la population. De même, les prochaines élections devront être ouvertes aux Ivoiriens de différentes origines, y compris au principal adversaire du Président qui, jusqu'ici, avait été interdit de présenter sa candidature.
Mais pour que ces promesses soient respectées, il faudra que la violence cesse sur le terrain. Or, pendant que l'accord était signé à Paris, de nouveaux combats se déroulaient en Côte d'Ivoire. Et cette fois, le gouvernement dit avoir été attaqué par les soldats d'un pays voisin, le Libéria.
Lis aussi Attaque sur les soldats français (8 janvier 2003) et La paix se discute près de Paris (15 janvier 2003).