Les orques en danger
À presque 3 000 km au sud de l'île de la Réunion se trouvent les terres australes françaises : des groupes d'îles comme celles de l'archipel du Crozet, fréquentées principalement par… des éléphants de mer et des manchots ! Dans les eaux de cette région, dite australe, se trouve aussi une importante population d'orques. Mais ces dernières sont menacées par les pêcheurs.

Il y a 10 ans, il y avait 93 orques dans l'archipel du Crozet. Aujourd'hui les scientifiques n'en recensent que 43. Presque la moitié d'entre elles ont disparu. Et les orques manquantes n'ont pas pu partir ailleurs : elles ont l'habitude de rester grouper auprès de leur mère ou de leur grand-mère. D'autres parts, les chercheurs qui les étudient ne peuvent pas se tromper, ils les connaissent bien grâce à leurs tâches et aux cicatrices qu'elles ont sur leurs ailerons.
Ils savent aussi que les orques sont des fainéantes : elles attendent que les pêcheurs remontent dans leurs immenses filets des tonnes de légines, des sortes de merlus des mers australes, pour s'offrir un grand festin. Ce qui n'est pas du goût des pêcheurs, qu'ils soient des pêcheurs autorisés ou des braconniers. Alors certains n'hésitent pas à utiliser la dynamite pour supprimer celles qui mangent pratiquement tous les poissons prisonniers dans leurs filets ! En fait, les orques manquent de nourriture : les baleines à fanons (qui se nourrissent d'algues) ont été chassées par les baleiniers russes et japonais… Or les orques appelées aussi ‘ baleines tueuses ‘ se nourrissent des baleines à fanons, comme elles se nourrissent des éléphants de mer… qui eux-mêmes ont été victimes d'un réchauffement climatique survenu dans les années 1960 à 1980…