Les palmiers extraordinaires de Nouvelle-Calédonie
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L'île de Nouvelle-Calédonie, dans l'océan Pacifique, abrite 37 espèces de palmiers, dont la plupart n'existe nulle part ailleurs dans le monde. Mais pourquoi ces palmiers sont-ils confinés sur des sites très réduits ? Une étude récente lève le voile de cette énigme.

Longtemps les chercheurs ont pensé que l'étrange répartition des palmiers en Nouvelle-Calédonie était due à la nature des sols. Un tiers de l'île est en effet recouvert de sols peu propices à la végétation. Or, une étude récente (*) montre que l'élément déterminant à la présence ou non de palmiers n'est pas la qualité du sol mais… le niveau de pluie. Presque toutes les espèces de palmiers calédoniens poussent en effet dans des zones très arrosées. C'est une caractéristique de la Nouvelle-Calédonie, car dans d'autres îles, comme Madagascar, les palmiers poussent indifféremment en zone sèche ou humide.
Pour comprendre cette particularité, il faut se souvenir qu'il existait, il y a plusieurs centaines de milliers d'années, un ‘ supercontinent ‘ appelé Gondwana. Ce continent s'est peu à peu disloqué. De cet éclatement est né la Nouvelle-Calédonie, il y a 65 millions d'années.
Ainsi les palmiers calédoniens appartiendraient à la flore originelle des forêts tropicales. Hors de ces zones humides, les palmiers n'auraient pas survécu. Ces zones constituent donc de véritables refuges pour la forêt tropicale humide. En espérant que cette découverte pèsera de tout son poids pour transformer en sites protégés ces zones où poussent ces palmiers…
(*) Étude publiée par le Laboratoire d'écologie de Toulouse.
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