D’où ça vient ?
Le mot « cataclysme » vient du latin « cataclysmos » : « déluge, destruction ». Un cataclysme, c’est un bouleversement terrestre causé par un séisme, par un cyclone. Par extension, ce mot exprime l’idée de malheur, de fléau, touchant un État, une collectivité, une ou plusieurs personnes. C’est une catastrophe.
Que dit l’@ctu ?
Inimaginable. Mardi, à 16 h 53, un tremblement de terre de magnitude 7 a ravagé Haïti. Aucun bilan n’est encore officiel, mais, selon le Premier ministre haïtien Jean-Max Bellerive, le séisme pourrait avoir fait plus de 100 000 morts, sur une population de près de 10 millions d’habitants.
Port-au-Prince, la capitale, est détruite en grande partie. Les survivants sont abasourdis. Les rues sont des amas de béton où s’entremêlent des corps blessés ou sans vie. Les rescapés dorment dehors, sans eau et sans nourriture, en attendant les secours. Les hôpitaux de la ville ont été touchés et les équipes de médecins et d’infirmières, qui étaient sur place avant le cataclysme, attendent des médicaments et du renfort pour pouvoir soigner les blessés qui affluent.
Un chaos où viennent s’ajouter les pillages des magasins et les coups de feu. Car Haïti est l’un des pays les plus pauvres du monde. La majorité de ses habitants vit dans des abris de fortune. En 2008, de violentes émeutes de la faim ont secoué sa capitale. La misère, l’insécurité et la guerre des gangs continuent aujourd’hui de ravager sa population.
L’écrivaine américaine d’origine haïtienne, Edwidge Danticat, parle « de la nuit la plus noire de l’histoire d’Haïti ». Une histoire complexe qui a connu aussi ses heures de gloire. C’est Christophe Colomb qui découvrit cette île en 1492. Au XVIIe siècle, Haïti devint une colonie française, qui comptait 500 000 esclaves noirs contre 32 000 Blancs. Une situation inégale et abusive qui amena les esclaves à se révolter contre l’occupant. Après bien des batailles, Haïti devient, en 1804, la première République noire et le plus ancien État indépendant après les États-Unis.
Les luttes au sein de sa population et les dictatures qui suivirent expliquent, en partie, la grande pauvreté de cette île, aujourd’hui. Ce qui n’a rien arrangé aux immenses dégâts causés par ce tremblement de terre. Car il est certain qu’un pays moins misérable aurait eu des constructions plus solides et des secours capables de faire quelque chose face à tant d’horreur.
Depuis mercredi, les organisations humanitaires et de nombreux pays s’organisent pour venir en aide à la population haïtienne.
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