Pour un tourisme intelligent
Dans les pays pauvres, la présence de touristes peut procurer des richesses et du travail aux habitants. Mais elle peut aussi provoquer des dégâts sur l'environnement. 130 pays se sont réunis cette semaine pour réclamer un tourisme plus respectueux de la nature.

En 2001, 688 millions de personnes ont fait du tourisme à travers le monde. D'ici 20 ans, le nombre de touristes pourrait être 3 fois plus important. Ce phénomène montre que les gens sont de plus en plus curieux, et qu'ils n'hésitent plus à sortir de leurs frontières pour découvrir d'autres peuples, d'autres paysages. Mais il entraîne aussi d'importants bouleversements dans les pays visités. Or, ces pays sont souvent des pays pauvres, car cela coûte moins cher d'y voyager.
Pour les habitants, le tourisme présente certains avantages. Il permet de faire travailler les hôtels, les restaurants, les commerçants et les artisans qui fabriquent des articles pour les touristes. Mais l'environnement est le grand perdant de l'affaire. Pour héberger les touristes, il faut construire des logements, et donc détruire des forêts, enlaidir des paysages de bord de mer. Parfois même, la population doit accepter que l'on détruise son habitat traditionnel. Par exemple, sur l'île de Zanzibar (Tanzanie), des villages de pêcheurs ont dû céder la place à un complexe touristique. Sous les océans, les récifs de corail souffrent également des détériorations causées par les plongeurs. Ces dernières années, 1 quart des récifs de corail ont ainsi disparu, et il pourrait en disparaître davantage d'ici 2030.
Réunis cette semaine à Québec (Canada), des représentants de 130 pays se sont engagés à rendre le tourisme plus écologique. Mais ces belles promesses pourraient ne servir à rien, si les gouvernements et les entreprises qui travaillent dans le tourisme continuent de faire passer leur intérêt avant celui de la nature.