Pourquoi en parle-t-on ?

Des manifestations doivent avoir lieu aujourd’hui dans toute l’Égypte. Nous avons choisi de t’expliquer les raisons de cette colère.

L’@ctu du jour :

Pourquoi, depuis deux semaines, les Égyptiens manifestent-ils ?

Le 22 novembre dernier, le président Mohamed Morsi s’est octroyé des pouvoirs très importants, les pleins pouvoirs, qui le placeraient au-dessus des lois : aucune de ses décisions ne pourrait être contestée. Même s’il ne respectait pas la loi, il ne pouvait pas être jugé.
Cette décision a provoqué la colère de nombreux Égyptiens, parce qu’elle leur rappelait le régime d’Hosni Moubarak.
Élu le 24 juin dernier, Mohamed Morsi est le premier président, depuis la chute d’Hosni Moubarak en février 2011. Il a été élu grâce aux voix des Frères musulmans, un parti islamiste.
Des milliers d’Égyptiens ont accusé Mohamed Morsi de vouloir s’octroyer tous les pouvoirs et de décider seul de l’avenir du pays. Certains l’ont même considéré comme un « nouveau pharaon ».

Un projet de Constitution contesté

L’autre raison de la colère des opposants à Morsi, c’est le projet de la nouvelle Constitution (un ensemble de textes qui fixent les règles d’un État). Parmi ces textes, Mohamed Morsi prévoit notamment de limiter la liberté d’expression de la presse, la liberté syndicale (le droit de faire la grève ou de s’opposer à un patron par exemple). Il ne garantit pas non plus les mêmes droits aux hommes et aux femmes, et il donne une plus grande place à la religion et à ses pratiques.
Or le président égyptien avait promis de respecter les non-musulmans et de ne pas obliger les femmes à se voiler, par exemple. Vendredi dernier, plus de 10 000 manifestants s’étaient rassemblés devant le palais présidentiel pour exprimer leur désaccord.

Le décret annulé

Face à la contestation de plus en plus importante, Mohamed Morsi a décidé, ce week-end, d’annuler le décret lui octroyant les pleins pouvoirs. Mais le référendum est maintenu.
L’opposition n’est pas satisfaite. Elle réclame toujours le retrait du projet de Constitution. Le référendum doit avoir lieu dans cinq jours, le 15 décembre. Si la majorité des Égyptiens vote non, un nouveau texte sera écrit dans les six prochains mois. Sinon, le projet actuel sera validé.
Aujourd’hui, les partisans du texte et les opposants manifesteront au même moment au Caire et dans d’autres villes du pays.

Le quiz du jour :

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