En Israël, le président a peu de pouvoirs, mais il est le symbole du pays. Or, ce symbole est souillé par Moshe Katsav, l’actuel président qui va être forcé de quitter son poste. Moshe Katsav est accusé de viol par plusieurs femmes qui étaient ses employées à la fin des années 1990. À cette époque, il était ministre et il aurait utilisé son autorité pour imposer des relations sexuelles à ces femmes. Moshe Katsav est aussi accusé d’avoir menacé ses victimes pour les empêcher de le dénoncer. Le président affirme qu’il est innocent : selon lui, ces femmes ont agi par vengeance parce qu’elles avaient été renvoyées. Mais l’enquête de la police semble confirmer les propos des accusatrices.
Ce scandale arrive au moment où plusieurs dirigeants israéliens sont eux aussi soupçonnés par la justice. Des proches du chef du gouvernement sont accusés de corruption, c’est-à-dire d’avoir profité de leur pouvoir pour s’enrichir illégalement. Il reste que ce pouvoir n’est pas suffisant pour empêcher la police et la justice de faire leur travail, y compris au plus haut niveau de l’État.