Solidaires contre la pollution
Alors que le naufrage du pétrolier l'Erika, qui a sombré près des côtes françaises en décembre 1999, est encore dans toutes les mémoires, la journée de la mer 2000 qui a lieu aujourd'hui est placée sous le signe de la sécurité maritime. Pour qu'une meilleure coopération se mette en place entre les pays et que tous obéissent aux mêmes règles…

Les océans qui recouvrent 70% de notre planète sont une immense source de vie, indispensable à l'équilibre de la Terre. Or, ce fragile milieu est menacé par l'excès de pêche et par la pollution. Aussi, chaque année, la Journée mondiale de la mer rappelle la nécessité de préserver ces richesses naturelles. Cette année, cette Journée veut encourager l'établissement et le respect de lois internationales qui réglementent la navigation commerciale. Car des milliers de navires transportant des produits dangereux ou polluants sillonnent chaque jour les mers du globe. Or, la sécurité de ces transports est l'affaire de tous les États.
Le naufrage du pétrolier l'Erika au large de la Bretagne en décembre 1999, a par exemple mis évidences les problèmes dûs à des différences de réglementation entre les pays. Certains pays comme l'île de Malte, port d'attache de l'Erika, hébergent ainsi des milliers de navires, sans effectuer les contrôles rigoureux nécessaires pour vérifier leur état. D'un autre côté, des pays comme les Etats-Unis refusent d'autoriser les pétroliers qui ne sont pas équipés d'une double coque à naviguer dans leurs eaux. L'ensemble des États doit donc s'entraider pour mettre en place des règles identiques et les faire respecter. Car si plusieurs pays décident d'imposer des règles plus strictes que les autres, les bateaux les moins fiables navigueront tous dans les mêmes eaux. Ils transforment ainsi certaines mers du globe en “mer -dépotoir.
Cette entraide pour préserver les océans implique aussi que les pays riches aident les plus pauvres en leur donnant de l'argent. Par exemple, certains navires lavent en mer leurs cuves de carburant ou les cuves dans lesquelles ils transportent le pétrole. L'eau qui a servi à les rincer est ensuite rejetée à la mer, avec quelques milliers de litres de pétrole. Cette pratique appelée dégazage est interdite. Mais peu de port possèdent les équipements nécessaires à réaliser proprement cette opération…