Les deux auteures du texte n’ont pas peur des critiques… Christelle Dumas et Sylvie Lambert ont dressé un état des lieux nuancé concernant le travail des enfants dans le monde.*
Les auteures ont décidé d’inclure dans leurs recherches les travaux domestiques des enfants : tâches ménagères, ramassage du bois, puisage de l’eau, etc. Elles pensent qu’il ne faut pas faire la différence entre un travail au sein de la famille et un travail pour une entreprise. Selon elle, l’un et l’autre rapportent de l’argent aux parents, car le travail domestique libère du temps aux parents qu’ils peuvent utiliser pour gagner plus d’argent. L’un et l’autre demande beaucoup de temps et peuvent être aussi dangereux.
Alors que les pays riches pointent du doigt l’Asie du Sud, les auteures affirment que le travail des enfants est plus présent en Afrique. De plus, ce ne sont pas forcément les familles les plus pauvres qui font travailler le plus leurs enfants.
C. Dumas et S. Lambert avancent enfin que certains types de travaux domestiques, s’ils ne prennent pas trop de temps à l’enfant, peuvent être bénéfiques pour son avenir professionnel. Cela pouvant lui apporter des compétences, sous forme d’expérience professionnelle !
La plupart des associations étaient jusqu’à présent d’accord pour dire d’une seule voix que le travail des enfants est toujours mauvais pour eux, les empêchant entre autres d’aller à l’école et de s’épanouir dans leur vie d’enfants.
* Texte rédigé par le Centre pour la recherche économique et ses applications. (Cedremap).