Trop d’argent pour reconstruire ?
Quatre mois après le tsunami qui a ravagé l'Asie du Sud-Est, les pays touchés commencent à reconstruire les zones sinistrées. Il y a assez d'argent pour réaliser les travaux mais pas assez d'organisation…
Il y a eu la phase pénible du recensement des victimes. Puis celle, plus longue, du nettoyage des dégâts causés car il a fallu déblayer les bâtiments écroulés et enlever le sel de mer déposé dans les champs.
Aujourd'hui, les organisations humanitaires commencent la phase de reconstruction. Mais ce n'est pas simple. Ces associations sont si nombreuses et ont reçu tellement d'argent que des travaux sont engagés un peu partout, sans réelle organisation et parfois sans autorisation.
Les pays tentent de centraliser tous les projets pour éviter que des bâtiments ne poussent dans le plus grand désordre. En Indonésie par exemple, le gouvernement veut imposer un plan de reconstruction bien précis.
Mais les associations humanitaires semblent avoir trop d'argent. Et certaines n'auraient dépensé que 20 à 30 % de la grande quantité de fonds reçus depuis décembre 2004… Pour faire face à cette situation, le gouvernement indonésien doit publier, dans les jours qui viennent, une liste des organisations autorisées à travailler en Indonésie. Les autres devront partir, quitte à rembourser l'argent qu'elles ont reçu en trop…