Ils l’ont eu ! Après onze ans de fuite, l’ancien président serbe (Europe de l’Est) Radovan Karadzic a été arrêté. Il était recherché pour avoir causé la mort de milliers de personnes en 1995 dans le pays voisin, la Bosnie, quand les deux pays étaient en guerre.
Avant, la Serbie, le Monténégro, la Bosnie-Herzégovine et la Croatie ne formaient qu’un seul pays : la Yougoslavie. À la fin des années 80, beaucoup de ses provinces ont voulu déclarer leur indépendance. La Serbie, qui représentait la partie la plus importante de la Yougoslavie, n’avait pas accepté que la Bosnie se détache d’elle. Pour l’empêcher d’être indépendante, elle avait donc créé une République serbe en Bosnie, dont Radovan Karadzic était le président. Mais la Bosnie a été aidée par de nombreux pays occidentaux et leur force militaire, l’Otan, contraignant la Serbie à abandonner.
Juste après la guerre, la plupart des chefs serbes comme Radovan Karadzic se sont enfuis pour éviter d’aller en prison. Aujourd’hui, la Serbie veut entrer dans l’Union européenne et l’une des conditions à son intégration est qu’elle arrête ses anciens criminels de guerre. Avec l’arrestation de Radovan Karadzic, un premier pas vient d’être fait, mais il en reste encore beaucoup d’autres à attraper…

Otan (Organisation du traité de l’Antlantique Nord) : Alliance militaire composée de 19 pays, dont la France.

Yoann Dorion