Mais que faisait donc ce poisson-lapin à plus de 5000 km de chez lui ? C’est la question que se posent les spécialistes depuis sa découverte. En remontant ces filets, un pêcheur marseillais a découvert un poisson très étrange. Après examen, il s’agit d’un poisson-lapin à queue tronquée, une espèce originaire… des côtes libanaises ou israéliennes.
Alors, nouvelle conséquence du réchauffement climatique ? Pas sûr, affirme les spécialistes. Bien sûr, ce facteur est à prendre en compte. Mais pour eux, cette migration serait plutôt due à la facilité d’adaptation de ce petit poisson. Avant lui, le mérou et le denti se sont déjà glissés jusqu’à nos côtes. Mais de manière plus progressive, en une cinquantaine d’années. C’est la première fois qu’une espèce migre si vite.
Du côté des scientifiques, pas d’inquiétude pour l’instant. Le poisson-lapin –qui n’a pas de grandes oreilles- ne semble pas représenter de danger pour la faune méditerranéenne locale.
Séverine Clochard