Un pays à construire
3e et dernier article de notre série sur l'indépendance de l'Algérie, il y a tout juste 40 ans. Après le départ des Français, le gouvernement algérien a pris une série de décisions économiques très importantes… qui n'ont pas vraiment amélioré les conditions de vie de la population.

En 1962, lors de l'indépendance, l'Algérie est profondément affaiblie par le départ des ‘ Pieds Noirs ‘, les Français qui occupaient les postes les plus importants dans l'industrie, le commerce ou l'agriculture. Le Front de libération nationale (FLN), le parti qui a mené la guerre contre la France, prend le pouvoir. Le 1er président algérien, Ahmed Ben Bella, décide que les terres et les biens des Pieds Noirs sont désormais la propriété des Algériens. Une nouvelle monnaie, le dinar, prend la place du franc. Mais Ahmed Ben Bella est chassé du pouvoir en 1965 par l'un de ses camarades, Houari Boumedienne, qui va diriger le pays d'une manière très autoritaire durant 13 ans.
Les entreprises françaises qui exploitaient les immenses réserves de pétrole deviennent à leur tour algériennes. Tout comme les entreprises chargées des ressources minières. Cette richesse aurait dû permettre à la population d'améliorer ses conditions de vie. Mais la pauvreté règne toujours, au point que beaucoup d'Algériens préfèrent aller vivre et travailler… en France ! Ainsi, les Maghrébins (habitants du Maghreb qui réunit l'Algérie, la Tunisie et le Maroc) forment la plus importante communauté étrangère en France. 40 ans après l'indépendance, si les Algériens sont les maîtres de leur destin, celui-ci paraît bien sombre, notamment à cause de la guerre civile qui déchire le pays depuis 11 ans.
Lis les 2 premiers articles de cette série :
Il y a 40 ans, l'Algérie obtenait son indépendance (3 juillet 2002)
L'accueil difficile des ‘ Pieds Noirs ‘ (4 juillet 2002)
Ainsi que tous les autres articles de lesclesjunior.com consacré à l'Algérie