Un président assassiné
Laurent-Désiré Kabila, le président de la République démocratique du Congo, vient d'être assassiné. L'un des plus grands États africains va-t-il replonger dans la violence ?
Il y a 4 ans, après plusieurs mois de guerre, Laurent-Désiré Kabila avait chassé Mobutu Sese Seko du pouvoir et s'y était installé à sa place. Dès l'année suivante, il avait dû résister à des attaques dirigées par des États voisins comme le Rwanda ou l'Ouganda. Son pays presque 5 fois plus vaste que la France compte plusieurs centaines de peuples qui parfois s'affrontent très violemment. Enfin, la République démocratique du Congo possède d'immenses richesses naturelles, comme des mines de diamants, qui suscitent bien des convoitises.
Depuis son arrivée au pouvoir, Laurent-Désiré Kabila comptait donc beaucoup d'ennemis. Gouvernant par la force, il avait placé des proches aux postes les plus importants de l'État. Ces mesures de sécurité n'ont pas suffi : le président a été assassiné il y a 2 jours par, semble-t-il, l'un de ses gardes du corps. L'assassin a lui-même été tué quelques instants après son acte : l'enquête pour connaître ceux qui ont organisé cet attentat va être difficile.
Cet assassinat démontre une nouvelle fois la grande fragilité du pouvoir politique en Afrique. La plupart des chefs d'États de ce continent dirigent leur pays par la force. Et sont régulièrement victimes d'attentats. Le remplaçant de Larent-Désiré Kabila aura de lourdes responsabilités, notamment celle d'assurer la paix dans cet immense pays déchiré par les luttes entre ses peuples.