Un système d’alerte mondial ?
Après la catastrophe qui a touché l'Asie, de nombreux États désirent mettre en place un système d'alerte international pour éviter que ce désastre se reproduise.

Du 18 au 22 janvier 2005, des professionnels des catastrophes naturelles, venus du monde entier, se réunissent à Kobé (Japon). Ils parleront de la mise en place d'un système d'alerte en cas de raz-de-marée. Mais un tel dispositif est-il réalisable ?
Il existe déjà un système d'alerte pour l'océan Pacifique. Les détecteurs d'Hawaï (océan Pacifique) et du Japon sont capables d'annoncer la présence d'un tsunami, 3 à 4 minutes après sa formation. Ces capteurs très puissants peuvent estimer la hauteur des vagues, leur vitesse et le moment d'arrivée sur les côtes en fonction du lieu du séisme et de sa force.
Selon les experts, établir la même structure dans l'océan Indien coûterait des dizaines de millions d'euros aux pays concernés et ne serait utilisable qu'en 2006 si sa mise en place commençait tout de suite.
De plus, la responsable du système d'alerte d'Hawaï doute de son efficacité. D'après elle, même s'il avait déjà été en place, ce dispositif n'aurait presque rien changé. En effet, un raz-de-marée se déplace à près de 800 km/h ! Et il y a environ 2000 km entre le lieu où s'est formé le raz-de-marée et le Sri Lanka (le pays le plus touché, au Sud Est de l'Inde)… Il n'a donc mis que 2 heures pour commettre d'énormes dégâts. Même si les populations avaient été prévenues dès son apparition, très peu de gens auraient eu le temps de fuir.