Il y a 250 000 ans, une espèce d’hommes trapus et costauds, avec un visage un peu grossier peuple l’Europe. Il est le premier à enterrer ses morts, et donc à se poser des questions sur le sens de la vie. C’est l’homme de Neandertal. Il appartient à une espèce distincte de la nôtre ou, si tu préfères, à une lignée parallèle. Il disparaît un beau jour de la surface de la terre, laissant le champ libre à l’homme de Cro-Magnon, notre ancêtre.
Des scientifiques et des artistes viennent de recréer le squelette grandeur nature d’une des représentantes de Neandertal sur terre. Ils se sont, pour cela, aidés d’os vieux de 43000 ans, seuls restes d’un repas cannibale. Des tests ADN effectués à partir de ces parties de squelette (notamment le bassin et le crâne) ont donné des renseignements sur la structure et la longueur des os. Cela a permis de reconstituer exactement les mêmes en matériaux synthétiques.
C’est la première fois que les scientifiques vont au-delà de simples fossiles, et arrivent à recréer un squelette ancien en utilisant les gènes d’une espèce disparue.
Gêne : partie du noyau de la cellule qui transmet les caractères héréditaires, comme la couleur des yeux, la taille, la nature des cheveux…